La ferme
en quelques dates
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À propos
Comment sont nourries mes vaches?
A l'herbe:
Toute l'année, mes vaches sont dans les prés à l'herbe. Je travaille les techniques de pâturage tournant dynamique et de pâturage régénératif.
Au Foin:
Récolté en mai et juin, le foin, que je cultive en agriculture biologique, permet de nourrir lors des périodes où l’herbe manque: au plus fort de l'été et en hiver.
Les mères et petits veaux sont donc complémentés en foin lors des périodes « creuses ».
Deux types de foin:
Foin de regain: le foin est fait sur les prés en pâture. Mélange de graminées et légumineuses
Foin des parcelles en rotation céréales / foin : Légumineuses pures : luzerne +trèfle
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Je complète leur alimentation par du calcium et du phosphore (environ 500kg par an pour le troupeau).
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En phase de "finition" de la viande, j'ajoute des céréales bio également récolté sur l’exploitation, essentiellement de l'orge.
Les vaches de la ferme Thoulouse
Qui sont mes vaches?
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Mes vaches, comme toutes les vaches et comme tous les moutons et toutes les chèvres, sont des herbivores.
Mais elles, contrairement à leurs consœurs élevées industriellement, elles le prouvent ! Et c’est d’ailleurs pour cela qu’elles ruminent, pour remastiquer plusieurs fois les brins d’herbe et les réduire en petits fragments de moins de 4 mm, afin qu’ils passent dans la dernière poche de leur estomac, qui en possède quatre. Cette dernière poche, la « caillette », est la seule à avoir, comme notre estomac, un fonctionnement chimique. Les deux premières, le rumen et le bonnet, sont là pour permettre à des microorganismes, qui constituent leur microbiote, d’attaquer les molécules complexes comme la cellulose, d’autres sucres et les protéines, pour les transformer en nutriments assimilables.
Quand vous voyez donc mes vaches paisiblement couchées dans l’herbe verte bourrée de chlorophylle, elles mastiquent un chewing-gum bien à elles : elles ruminent, pour transformer l’herbe en bon lait pour leur veau et en bonne viande, herbe dont nous sommes bien incapables de nous nourrir. La nature étant bien faite, cette alimentation à base d’herbe, est bonne pour leur santé comme pour la nôtre, et ce à plusieurs titres. Vous allez comprendre.
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Cette alimentation naturelle de mes vaches favorise la synthèse, via leur microbiote ruminal puis leur propre métabolisme, d’acides gras polyinsaturés (AGPI) de types alpha-linolénique (ALA : omega-3) et linoléique (LA : omega-6).
Ces AGPI se retrouvent in fine dans la viande de mes animaux et dans le lait que boivent les veaux. Ils nous sont indispensables car nous ne pouvons les synthétiser. Si les omegas-6 ne sont pas rares dans notre alimentation courante, il en est tout autrement des omegas-3, et leur déficit provoque la synthèse, via les omegas-6 qui en sont les précurseurs, d’acide arachidonique, un composé pro-inflammatoire. Les omegas-3 sont quant à eux des précurseurs de composés anti-inflammatoires (acides eicosapentaénoïque et docosahexaénoïque).
Ainsi, il est démontré que les déséquilibres entre ces deux AGPI (trop peu d’ALA en comparaison du LA) contribuent au développement de maladies chroniques graves, de maladies du système immunitaire et de certaines formes d’obésité. Il est également démontré que la viande et le lait de ruminants nourris à l’herbe contiennent au moins deux fois plus d’omegas-3 que les mêmes produits issus d’animaux nourris à l’ensilage de maïs et aux tourteaux de soja.
Et voilà comment le bonheur de mes vaches et de leurs veaux et surtout la bonne herbe de mes prés, retentissent sur votre propre santé !
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Le passage en agriculture biologique
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La belle histoire ne s’arrête pas là . Mes prés justement, qui étaient des parcelles auparavant cultivées en céréales à paille (blé, orge, avoine) et surtout en maïs ensilage, le tout en ‘conventionnel’ (autrement dit en chimie, avec pesticides et engrais de synthèse), sont aujourd’hui menés en Agriculture Biologique, et l’herbe y pousse en suivant simplement les rythmes de la nature (parfois bien capricieuse, et je m’y adapte).
Ce passage en Bio s’est de plus accompagné d’un arrêt du labour et d’une forte réduction du travail du sol, pour ne le toucher que superficiellement tous les 4 ou 5 ans afin de resemer et donc relancer les communautés de graminées et légumineuses prairiales.
Ce changement complet de système, épousant les plus importants principes de la transition agro-écologique, présente un autre avantage et non des moindres en ces temps de perception de plus en plus aiguë du réchauffement climatique : il stocke du carbone dans le sol, beaucoup.
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Par le cycle naturel des plantes, le carbone atmosphérique du CO2 que rejettent nos industries et nos moteurs, se retrouve inséré dans des molécules organiques constitutives de l’herbe et de ses racines, puis dans celles qui forment les bouses des vaches à la surface du sol, et enfin dans celles qui forment l’humus découlant de toute cette chaîne de vie et de décomposition.
Cet humus, véritable concentré de carbone (à hauteur de 58% de sa masse) est enfoui plus ou moins profondément dans le sol, essentiellement par les vers de terre, où il va représenter une forme de séquestration presque parfaite de ce carbone tant que le sol est ainsi géré : en permanence couvert d’une prairie le protégeant et lui fournissant beaucoup de biomasse végétale puis d’humus, et plus jamais ou presque plus jamais perturbé par un outil de travail du sol.
C’est alors que ce sol va séquestrer pas moins de 500 à 900 kg de C/hectare/an, soit pas moins de 1,8 t à plus de 3,3 t de CO2/hectare/an. A titre de comparaison, si votre voiture émet 120 g de CO2 /km, chacun de mes hectares de prés peut absorber en moyenne chaque année le CO2 qu’elle émet sur une distance de 21 250 km.
Alors oui, mes vaches font quelques rototos pour évacuer le méthane (gaz à effet de serre) formé dans leur panse lors de la rumination, mais il est aujourd’hui prouvé que cela est très largement compensé par justement ce stockage de carbone dans les sols dès lors qu’ils reçoivent beaucoup de biomasse sous forme de débris végétaux et de déjections d’animaux, et qu’ils ne sont plus ou presque plus travaillés, en clair dès lors qu’un champ auparavant cultivé devient une prairie pâturée.
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Quand on vous dit que la belle agriculture n’a pas fini de vous surprendre, et qu’elle vous veut du bien, à vous, vos enfants et petits-enfants, et à la planète toute entière !